Ils ont imaginé un futur sombre, dérangeant et le pire, c’est que nous ne sommes pas à l’abri que leurs prédictions se réalisent. Voici 3 romans dystopiques absolument angoissants qui en disent long sur notre monde d’aujourd’hui.
Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley
L’univers
Nous sommes en l’an 632 de Notre Ford (oui, Ford, le célèbre industriel). Suite à la “Guerre des Neuf Ans”, la société occidentale s’est entièrement “capitalisée”. La famille n’existe plus. Les enfants naissent dans des usines à éprouvettes avant d’être conditionnés en fonction des attentes de la société et de leur caste. Les usines sont remplies de clones (les Epsilon) qui ne contestent jamais leur travail tandis que l’élite (les Alpha) possède toutes les capacités intellectuelles. Quand ces derniers n’occupent pas leur poste à responsabilités, ils sont poussés par leur conditionnement éducatif à consommer, à pratiquer des loisirs onéreux, à contrôler leurs émotions en se droguant et à entretenir des relations sans lendemain.
Pourquoi c’est angoissant ?
Parce qu’il y a 90 ans, Huxley imaginait une société qui présente des similitudes troublantes avec la nôtre. On ne compte plus les prédictions réalisées par l’auteur sur notre quotidien : société de consommation obsédée par les loisirs, contrôle des naissances par la contraception, délitement de la famille… Un roman écrit en 1932 qui ne vous laissera pas indifférent.
1984 de George Orwell
L’univers
En 1984 (mais personne n’est sûr de l’année), le monde est dirigé par Big Brother. La classe supérieure est surveillée nuit et jour par des moyens technologiques et la moindre expression faciale non conforme peut valoir à son auteur d’être arrêté arbitrairement. L’histoire est réécrite sans cesse par le régime pour faire oublier les opposants, les événements historiques embarrassants ou les pénuries qui affectent le quotidien de la population.
Pourquoi c’est angoissant ?
Parce qu’en 1948 Orwell imaginait un monde de désinformation disposant d’une technologie de surveillance capable de détecter avec une précision chirurgicale la moindre attitude d’opposition parmi la population. Quand on voit la facilité avec laquelle une “fake news” se répand aujourd’hui et les nouvelles possibilités offertes par l’intelligence artificielle, on se dit qu’on n’en est peut-être plus très loin.
La Servante Écarlate de Margaret Atwood
L’univers
La fertilité a réduit comme peau de chagrin et les naissances se raréfient. Aux Etats-Unis, un nouveau régime a pris le pouvoir. Les femmes sont désormais réparties en trois catégories : les épouses qui sont mariées aux membres du régime, les tantes chargées d’éduquer les filles et les servantes écarlates, des femmes fertiles qui sont formées puis attribuées à des couples dirigeants cherchant à obtenir des enfants (chaque mois, le chef de famille lui impose un rapport sexuel). Celles qui ne correspondent à aucun de ces critères sont déportées dans des colonies lointaines.
Pourquoi c’est angoissant ?
Parce que l’autrice présente un monde où les droits des femmes sont réduits à néant et nous rappelle à quel point les acquis peuvent être fragiles (notamment en cas de crise). On ne peut que la croire sur parole quand on voit le recul du droit à l’avortement dans une grande démocratie comme les Etats-Unis, signe qu’il ne faut jamais baisser sa garde.
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